Association de soutien aux personnes touchées par le cancer de la prostate

Soutien

 

L’annonce d’un cancer est souvent un bouleversement et une véritable souffrance pour vous, votre famille et vos proches.

Cela peut entraîner de nombreuses répercussions sur les plans personnels, familiaux, professionnels et intimes. La possibilité de rencontrer des personnes qui ont passé par là et qui ont réussi à s'en sortir constitue souvent une aide très précieuse.

Grâce à l'Association PROSCA, vous pourrez rencontrer un parrain qui sera à votre écoute et partagera son expérience avec vous. Divers documents et adresses sont aussi à votre disposition pour vous guider tout au long de votre cheminement.

Les parrains sont formés et bénéficient d'une intervision régulière. Les parrains respectent le Charte du parrainage.

Ne restez pas seul ! PROSCA peut vous aider.
Cela grâce au parrainage et à la HOTLINE cancer de la prostate

Depuis septembre 2009, PROSCA a mis en place un nouveau service sous forme d'une HOTLINE en collaboration avec la Ligue genevoise contre le cancer.

Comment obtenir de l'aide ?

 

Vous pouvez demander à rencontrer un parrain de l'Association PROSCA.

Vous pouvez aussi appeler la Hotline PROSCA (en collaboration avec la Ligue genevoise contre le cancer).

Nous vous mettrons en contact avec un parrain qui a passé par les mêmes étapes et traitements. Le contact se fait par téléphone au départ et par la suite en face à face si vous le souhaitez. Toutes les informations que vous partagez lors de ces rencontres sont traitées de manière confidentielle par le parrain ainsi que par PROSCA.

Vous pouvez aussi nous rencontrer lors d'un "Prostate-Café".

Un aide-mémoire de préparation à la consultation avec votre médecin traitant ainsi qu'un glossaire des termes fréquemment utilisés ont été élaborés à votre intention.

La Hotline PROSCA

 

Depuis septembre 2009, PROSCA offre un nouveau service sous forme d'une HOTLINE en collaboration avec la Ligue genevoise contre le cancer.

Durant les heures d'ouverture :

du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h

le secrétariat et les infirmières de la Ligue répondent à vos appels téléphoniques pour vos demandes d'aide et d'information en relation avec le cancer de la prostate. Les demandes sont notées et transmises à PROSCA qui assure le suivi.

HOTLINE cancer de la prostate
Téléphone : 022 322 13 33


en collaboration avec :

Parrainage

 

Le parrainage est une forme d'aide par des pairs, à savoir des personnes qui ont vécu la maladie soit directement comme patient, soit comme proche.

Ce sont des personnes qui ont décidé d'aider d'autres personnes traversant les mêmes épreuves.

Les parrains sont bénévoles. Ils sont appuyés dans leur démarche par un processus de formation continue et d'intervision.

L'intervision est un moyen d'émettre et de recevoir informations et émotions. Nous sommes entre nous, directement de personne à personne. Plaisir de cette rencontre ... et aussi difficulté : il s'agit d'écouter, parler, se dire, comprendre la logique de l'autre, interagir.

C'est en quelque sorte une formation réciproque, chaque acteur étant à un moment formateur pour les autres acteurs. C'est aussi, tout simplement, un moment de rencontre, où l'on met en circulation les émotions accumulée, sans intermédiaires, et dont on ressort toujours un peu transformé.

"Formation - parrainage"

La Parrainage PROSCA est organisé sous forme d'une Commission "Formation - parrainage".

Cette Commission regroupe une douzaine de bénévoles qui sont disponibles comme parrains pour des patients atteints d'un cancer de la prostate.

Les parrains sont des personnes formées à l'écoute et à la communication dans le cadre d'une formation qui a été spécifiquement développée pour eux. Les parrains travaillent en respectant la Charte du parrainage PROSCA™.

  • Pour en savoir plus sur cette formation : voir PROSAPER.

Formation au parrainage

La formation est offerte à toute personne motivée.

La formation se déroule sous forme de séances comprenant des aspects théoriques et des mises en pratique par des jeux de rôles.

Le cadre de formation s'appuie sur la charte du parrainage PROSCA™ élaborée en 2012.


Informations et inscription auprès de V. Griesser (079 565.27.91).

Un minimum de 8 participants est requis pour le bon déroulement de la formation. 

Les personnes intéressées sont priées de bien vouloir s'inscrire auprès de V. Griesser.

Prostate-Cafés PROSCA

 

Les "Prostate-Cafés PROSCA™"

  • Un espace d'accueil solidaire et convivial où peuvent être abordés, sans tabou, les thèmes liés à la maladie.

  • Un lieu de discussion sur les expériences et le vécu des personnes touchées par le cancer de la prostate et leurs proches.

  • Des soirées animées par des parrains: anciens patients formés à l'écoute et désireux d'accompagner des personnes vivant la même maladie.

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Quels sont les principes des "Prostate-Cafés" ?

  • Le respect et la confidentialité.

  • Aucun avis de nature médicale n'est donné.

  • Ils ne remplacent pas la consultation médicale.

  • Ils n'ont pas d'objectif thérapeutique si ce n'est le support par des pairs.

VOIR AUSSI : AGENDA

Reportage de la Télévision suisse romande (Journal de 19h30)

Voir le reportage sur le site de la RTS Journal 19 heure 30 (03.08 min).

Aide-mémoire pour les patients atteints d’un cancer de la prostate

 

Nous avons élaboré ce questionnaire pour vous permettre de préparer vos rencontres avec les différents médecins avec lesquels vous êtes ou vous serez en contact.

L’expérience montre qu’il vaut la peine d’être accompagné d’une personne de confiance (conjoint, partenaire) à ces diverses consultations.

Il est utile de préparer vos questions avant la consultation.

Étude sur la qualité de vie des membres de PROSCA

 

20 décembre 2011

Pourquoi réaliser une étude sur la qualité de vie ?

Si les traitements du cancer de la prostate permettent de stopper la progression de la maladie voire de la guérir, ils induisent plusieurs effets adverses comme l’incontinence et les troubles érectiles. L’intensité et l’impact de ces effets adverses sur la vie sociale, affective, le bien-être, l’estime de soi, etc. ne sont pas bien connus.

Dans le cadre du cancer de la prostate, les personnes les plus à même d’évaluer ces effets sont les hommes directement touchés par la maladie.

Comment s’est-elle déroulée ?

Durant l’année 2011, un questionnaire d’une cinquantaine de questions a été envoyé par courrier postal aux membres de PROSCA avec une lettre expliquant les buts de l’étude et le fait que les données seraient traitées de manière anonyme. Il n’a été effectué aucun rappel si le membre de PROSCA ne renvoyait pas son questionnaire.

L’outil utilisé était le questionnaire EPIC-26 (Expanded Prostate cancer Index Composite) dans sa forme courte 1. Ce questionnaire mesure la qualité de vie en lien avec la santé et a été développé spécifiquement pour les hommes souffrant du cancer de la prostate.

Il est composé de trois parties. La première partie explore la santé avec le SF 12v2 qui comprend 12 questions regroupées en 8 domaines : fonction physique, limitations dues à des problèmes physiques, émotionnels ou des douleurs physiques, état général, vitalité, fonction sociale et santé mentale. La deuxième partie évalue la qualité de vie liée au cancer de la prostate. Elle comporte cinq domaines : la fonction et la gêne urinaire, la fonction sexuelle, la fonction intestinale et la fonction hormonale. Des questions relatives aux données socio-démographiques, sur la survenue de la maladie et ses traitements ainsi que sur la satisfaction du patient par rapport aux traitements suivis et aux informations reçues complétaient le questionnaire.

Quels sont les résultats ?

Participants

Sur les 122 membres de PROSCA sollicités, 52 ont répondu, dont 3 n’avaient pas de cancer de la prostate (taux de réponse 43%). L’analyse a été réalisée avec 49 questionnaires. Le taux de remplissage des questions de l’EPIC-26 était de 96%.

Quatre-vingt pourcents (N=38) ont entre 60 et 80 ans. Près de 90% (N=42) vivent en couple, 60% (N=28) sont à la retraite et 53% (N=25) ont fait des études supérieures. Le temps moyen écoulé depuis le diagnostic de cancer de la prostate et la réponse au questionnaire était de 6 ans et demi (valeurs extrêmes 0-19 ans, médiane 6). Soixante pourcents (N=29) des répondants ont eu une prostatectomie et 35% (N=17) une radiothérapie.

Santé en général

De manière générale, 92% (N=45) évaluent leur santé comme bonne à excellente et aucun répondant ne la perçoit comme mauvaise.

Qualité de vie

Dans le domaine de la fonction et de la gêne urinaire, 64.6% (N=31) des répondants estiment avoir un mauvais contrôle de leur vessie. Vingt-cinq pourcents (N=12) ont des fuites urinaires au moins une fois par jour et 28% (N= 13) utilisent des protections. Vingt-quatre pourcents (N=11) répondants estiment que cela constitue un problème important.

Quarante deux pourcents (N=20) des répondants rencontrent des problèmes avec le transit intestinal. En particulier, 25% (N=12) éprouvent des urgences d’aller à selles, 30% (N=15) ont des douleurs abdominales et rectales et 30% (N=15) ont des selles liquides.

Dans le domaine de la sexualité 63% (N=30) évaluent leur capacité sexuelle comme mauvaise et très mauvaise, 57% (N=22) ne parviennent jamais à avoir une érection quand ils le souhaitent et 33% (N=15) estiment que cela constitue un problème modéré à important.

Satisfaction des patients

Dix-sept pourcents (N=8) ne sont pas satisfaits des traitements, alors que 34% (N=16) des répondants ne sont pas satisfaits avec l’information reçue sur les traitements.

Que peut-on tirer de ces résultats ?

En premier lieu, on peut constater que même si le questionnaire explorait la sphère intime, les membres de PROSCA ont été d’accord de répondre aux questions avec un taux de remplissage très élevé (96%).

Les résultats montrent que les hommes ayant participé à l’étude souffrent d’effets adverses importants tels que l’incontinence urinaire avec deux tiers des patients qui ne parviennent pas à avoir un contrôle complet de leur vessie et 1 patient sur 7 qui est complètement incontinent. Si l’on compare ces résultats avec une population masculine d’âge identique, mais ne souffrant pas de cancer de la prostate, l’on observe que 31 % des hommes ne parviennent pas à avoir un contrôle complet de leur vessie et qu’un homme sur 100 est complètement incontinent 2.

Dans le domaine de la sexualité, 64% des répondants ont estimé que leur fonction sexuelle était mauvaise ou très mauvaise alors que la proportion s’élève à 47% lorsque l’on interroge des hommes sans cancer de la prostate 2.

Le taux de remplissage des réponses (93%) montrent qu’il est possible d’évaluer des domaines intimes tels que l’incontinence urinaire et la sexualité dans plusieurs de ses dimensions.

Malgré l’importance des effets adverses, les hommes sont en général satisfaits des traitements reçus, mais sont plus pondérés par rapport à l’information donnée sur les différents traitements. Les résultats de l’étude sont similaires à ceux retrouvés dans la littérature et montrent que des efforts sont à faire pour informer les patients des conséquences possibles des traitements et ceci en particulier au moment du choix des traitements.

Même si le nombre de répondants était petit (N=49), les résultats mettent en évidence le fait que les effets adverses des traitements du cancer de la prostate restent importants 6 ans et demi après le diagnostic. Ils soulignent la nécessité de prévenir les effets adverses et de les dépister afin de pouvoir conseiller et orienter les hommes qui en souffrent vers les professionnels à même de les aider et de leur proposer des mesures qui permettent d’améliorer leur qualité de vie.

Conclusion et perspectives

Les résultats préliminaires montrent que les effets adverses des traitements du cancer de la prostate affectent de manière importante la qualité de vie et ceci même si les hommes perçoivent leur santé en général comme bonne. Ils soulignent l’importance de travailler à plusieurs niveaux et à toutes les étapes de la prise en charge :

  • sur la qualité de l’information donnée aux patients afin de les soutenir dans le choix du meilleur traitement en fonction du stade de la maladie et de l’importance que revêt pour lui et sa partenaire la vie sexuelle et les représentations qu’ils en ont,

  • sur la prévention des effets adverses, leur dépistage proactif ainsi que sur leur documentation pour permettre à chaque patient qui souffre d’un effet adverse d’être accompagné et de recevoir un soutien adapté.

Une analyse plus approfondie sur les aspects liés à la santé et sur les comparaisons avec les données publiées a été initiée. Elle permettra de dégager des pistes pour déterminer les besoins de soutien des patients et de participer aux spécifications des mesures d’amélioration dans ce domaine.


Auteurs :

Vincent Griesser, président de l’Association PROSCA et Anne-Claude Griesser, membre de la commission « formation-parrainage » et conseillère de l’Association.

Références :

  1. Wei JT, Dunn RL, Litwin MS, Sandler HM, Sanda MG. Development and validation of the expanded prostate cancer index composite (EPIC) for comprehensive assessment of health-related quality of life in men with prostate cancer. Urology 2000;56:899-905.

  2. Litwin MS. Health related quality of life in older men without prostate cancer. The Journal of urology 1999;161:1180-4.

A la suite, on trouvera la présentation des résultats telle que présentée lors du 30ème Forum PROSCA « Entre-nous » du 7 décembre 2011.